A ce jour la Magie,
A sombré dans l’ennui.
Vous pouvez la chercher,
Point vous n’en trouverez,
Car le plus grand souci
Des Terriens aujourd'hui,
Est d’avoir dans la vie
Beaucoup de sous sans si...
Se sentant inutil’s,
Lutins, Fées et Bleudic’s,
QuittèrEnt notrE Terr’,
Emportant avec eux,
Les perlEs de mystèr’.
La Magie, envolée,
Le Mond’ se vit alors,
Tout à coup essoufflé,
Brusquement étouffé,
Par des sombrEs travers,
Aux reflets très amers,
Qui nous frôl’nt chaquE jour,
Comm’ pour nous dir’ toujours,
De garder bien ouverts
Les yeux sur l’Univers.
On les trouvait jadis,
A l’orée des forêts,
Dans ces curieux marchés,
Tenus par les Bleudic’s,
Petits êtr’s à malic’,
Qui avaient pour complic’s,
Les Luciol’s, les Lutins,
Les Fées et Magiciens.
J’ai retrouvé naguèr’,
Un livre, où ma grand-mèr’,
RacontE les pouvoirs
De ces perlEs d’espoir.
Et croyez-le ou non,
Mais au chapitrE deux,
Sommeille un’ confession,
Un secret, un aveu.
Si vous ne croyez pas
Aux monstr’s à quatrE bras,
Retournez maintenant
Dans le MondE des Grands.
Si ce n'est pas le cas,
Ecoutez bien cela :
Les perlEs sont capabl’s
De transporter chacun,
Vers des pays lointains,
Fabuleux, incroyabl’s,
Pourvu qu’on croit un peu,
Aux MondEs de Magie,
Confinés, m’a-t-on dit…
Dans les troublants sillons
De l’imagination.
Mon rêvE, le plus cher,
Ne se confinE guèr’,
A cette envie légèr’
D’êtrE le Roi sur Terr’ ;
Car avant d’y régner,
Encor’ faut-il songer,
Qu’ell’ pourrait malgré tout,
Tourbillonner sans nous.
Mes désirs sont ailleurs...
Je voudrais rassembler
Les perlES d’autrefois,
Qui animaient le Mond’,
De lueurs vagabond’s.
Quand pour la premièr’ fois,
Je la vis voleter,
Je fis alors un vœu,
QuelquE peu audacieux :
Partir et faire un tour
Dans l’espace un beau jour,
Muni d’un ballotin
Et de quelquEs dessins.
Dans quel but, à quell’ fin ?
Je vais vous l’expliquer,
Mais il faut me jurer
De ne pas répéter,
Tout ceci au voisin.
Il existe ici bas,
Tout là haut dans le ciel,
Une étoil’ solitair’,
Qui parcourt l’Univers.
Souvent je l’aperçois,
Briller dans l’atmosphèr’,
Abandonnant dans l’air,
Ses lumièr’s éphémèr’s.
Elle offre à nos regards,
Complaisants ou hagards,
Ce bonheur très troublant,
D’être ailleurs un instant ;
Le moment d’un souhait
Chuchotant le reflet,
D’un désir d’innocenc’,
Effleuré dans l’enfanc’.
LES POEMES D'HAPPY-CHACHA
Créatrice de livre de naissance et d'albums-photos illustrés pour enfants